Si c’était le petit feeling que t’a en d’dans entre deux sourires. Ou encore manquer d’air à force de rire. Si c’était regarder l’ciel et voir de l’espoir. Et s’imaginer les planètes au loin. Ressentir la musique qui te traverse le chest et chanter les paroles haut et fort. Et malgré que tu fausses terriblement, tu continues d’vibrer avec le son. Et si c’était regarder les couchers de soleil étendu sur un champ. Sentir le vent dans ton visage. Ou les étoiles, et penser apercevoir une étoile filante. Et s’imaginer qu’elles font une course à travers les galaxies. Si c’était d’aimer. Aimer encore et encore. Sans avoir peur. Sans prétention. Aimer si fort que notre coeur se débat à l’intérieur. Et si c’était d’aimer, tout court. Si c’était de courir si longtemps qu’on pense que nos poumons vont éclater. Et d’ensuite se coucher sur le sol. Et se sentir tellement vivant l’espace d’un moment. Sentir l’air frais. Si c’était d’voir notre famille grandir, vieillir, avec nous. Les voir évoluer. Les voir explorer, et les voir réussir. Si c’était d’vivre en santé. Sans problème et seulement pouvoir souffler nos chandelles avec ceux qu’on aime. Si c’était d’rire à en pleurer avec nos amis. Si c’était de virer des brosses qu’on se souviendra même plus. Si c’était d’construire quelque chose de si fort que c’est comme si tu avais cette personne dans l’sang. D’établir une connexion avec un être qu’il est possible d’le comprendre par la pensée. Et si c’était juste de pouvoir profiter d’une ride de char. D’imaginer ta vie défiler sous tes yeux. D’profiter du paysage. Et si l’bonheur, c’était de ne rien regretter. Si c’était de comprendre qu’on reviendra jamais en arrière. Si c’était de s’imaginer qu’il y a d’la vie en haut. Si c’était de croire que tout est possible.

Et si c’était inexplicable. Parce qu’on l’sais tous, que l’bonheur, ça part vite. C’est éphémère. C’est invisible. On l’voit pas.  On l’perd aussitôt qu’on l’remarque. Ça se ressent. Si fort qu’on vis pour ça. Pour le revoir même si c’était qu’un seul petit instant, un autre petit salut avant qui s’pousse en douce.

Alors, si c’était ça, l’bonheur?

Et bien moi, ça me va.