Dr Aurélie Juhem a trouvé la molécule tueuse de cancer

On l’appelle « ET-D5 » et elle pourrait bien révolutionner le milieu médical. Découverte par le Dr Aurélie Juhem, cette molécule est capable d’arrêter la prolifération d’une tumeur puis de détruire spécifiquement les vaisseaux formés pour l’alimenter. Testée avec succès sur des souris, cette molécule « miracle » sera expérimentée en 2016 sur des humains.
Comment fonctionne cette molécule tueuse de cancer ?
Aurélie Juhem. Elle a une double action : elle pénètre directement dans la tumeur en arrêtant la division des cellules et donc sa croissance, et elle détruit les vaisseaux sanguins qui l’alimentent. La molécule ET-D5 est active en administration par voie orale, un point très positif au regard des chimiothérapies qui s’administrent par intraveineuse…
A quels types de cancers cette molécule s’attaque-t-elle ?
On ne le saura précisément qu’après avoir réalisé des tests sur des patients. Avec le Dr Andrei Popov, le P-DG de notre start-up Ecrins Therapeutics, nous sommes en mesure de dire par ­rapport au mode d’action, que cette molécule pourra être active sur les cancers très vascularisés, c’est-à-dire généralement agressifs. Notre “niche thérapeutique”, ce sont les cancers du foie, du ­pancréas, du rein et les sarcomes, cancers souvent diagnostiqués par une métastase, donc à un stade avancé de leur développement.
La médecine est-elle à un carrefour avec les nouvelles techniques dont elle dispose ?
Aujourd’hui, l’oncologie s’oriente vers de la médecine personnalisée. Avant, on parlait de la maladie par rapport à l’organe dans lequel se développait le cancer. Mais celui-ci est causé par des mutations ­génétiques, et si on analyse les mutations à l’origine de la tumeur, on se rend compte que le cancer est unique à chaque personne. On tend à réaliser un maximum d’analyses moléculaires afin d’identifier les mutations génétiques responsables de la maladie dans le but d’adapter la chimiothérapie à chaque patient.
Peut-on imaginer un monde où le cancer se soignera comme une angine ?
J’espère. Avec les progrès, les techniques, les analyses moléculaires, j’ai envie de vous dire : pourquoi pas ? Peut-être dans trente, ­cinquante ans. Oui, je peux l’imaginer…



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